Intolérance au lactose

L’intolérance au lactose

laitageLe lactose est un sucre naturellement présent dans le lait des mammifères. Il se trouve donc essentiellement dans les laitages. Les yaourts et les fromages en contiennent toutefois assez peu car il est dégradé par les lactobactéries qui y sont présentes. On le trouve aussi dans d’autres produits alimentaires : boulangerie, gâteaux industriels, chips, pommes de terre frites, charcuterie, hamburgers et dans les médicaments, utilisé comme excipient ! L’intolérance au lactose est l’incapacité à digérer le lactose (sucre de lait) à cause de l’absence ou de la quantité insuffisante d’enzymes digestives nommée β-galactosidase, ou lactase, qui le décompose en deux sucres simples tolérés par l’organisme, le glucose et le galactose. La lactase est présente chez les enfants durant les premières années de vie, mais progressivement sa sécrétion diminue jusqu’à disparaître chez la majorité des adultes. Le lactose n’est alors plus digéré, mais il est transformé par certaines bactéries intestinales. La production d’hydrogène et de gaz de fermentation qui s’ensuit entraîne douleurs et ballonnements abdominaux, gaz et flatulences.La prévalence dans le monde d'une baisse de l'activité lactasique parmi les adultes est estimée à 75 % : alors qu'en Europe environ 25 % des adultes sont affectés, en Asie cette « maladie » concerne pratiquement toute la population adulte.

Cette intolérance d’origine enzymatique, et non pas immunologique, provoque aussi nausées et vomissements, crampes d’estomac, diarrhées plus souvent que constipation, parfois mal de tête, fatigue intense, vertiges, douleurs et raideurs articulaires, perte de mémoire et trouble de la concentration. Près de six millions de français seraient affectés ! Les personnes qui ne supportent pas les produits laitiers et qui ont un test d’IgG négatif sont, par déduction, intolérantes au lactose. Un test peut mettre en évidence cette intolérance : il mesure l’hydrogène expiré après ingestion de 50 grammes de lactose (un gramme par kilogramme chez l’enfant). Une recherche génétique peut aussi confirmer ce diagnostic.