Intolérances alimentaires

LE TEST DES INTOLERANCES ALIMENTAIRES : UNE THERAPIE INCONTOURNABLE 
( extrait : http://www.lagrandesante.com)

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Préalable: question de terminologie

Le terme intolérance alimentaire fait l'objet d'une controverse : il est officiellement, en terminologie scientifique, utilisé pour désigner un ensemble de symptômes sans rapport avec une réaction immunitaire (exemple : l'intolérance au lactose qui est une intolérance d'origine enzymatique qui ne fait pas intervenir une réaction immunitaire mais un déficit en une enzyme la lactase).

Cependant nous utilisons ce terme d'intolérance alimentaire,  passé dans le langage populaire, pour désigner aussi les réactions immunitaires dirigées contre des substances issues de la digestion (positivité issues des tests aux IgG alimentaires), réactions qui, en terminologie scientifique, sont désignées par le terme de sensibilités ou hypersensibilités alimentaires.

Un rappel: ce qui conforte notre position d'utiliser tout de même le terme d'intolérance alimentaire pour la réactivité immunitaire aux tests que nous pratiquons (positivité aux IgG) est le fait que la  maladie coeliaque, maladie d'origine génétique et éminement  immunitaire est aussi désignée par le terme d' Intolérance au gluten.

Les tests des intolérances alimentaires

Raissa Blankoff, naturopathe aromathérapeute, cabinet Barruel 75015 Paris, www.naturoparis.com

On peut aujourd’hui connaître, grâce à une simple prise de sang, les aliments qui sont délétères pour chaque individu. Autrement dit, on sait établir pour chaque personne sa carte d’identité alimentaire, son profil unique d’intolérances alimentaires. Hippocrate disait : l’aliment sera ton médicament. Il avait raison, mais aujourd’hui il faudrait ajouter : … et, selon ton immunité, ton poison. Ainsi, en évitant les aliments qui nuisent à votre organisme, vous retrouverez un appareil digestif idéal et, par voie de conséquence, vous diminuerez de façon notable les autres symptômes et maladies chroniques qui vous embarrassent : pathologies dermatologiques, respiratoires, gynécologiques, auto immunes, psychosomatiques… Prenons des jumelles, tournons-nous vers le passé et penchons-nous un instant sur une mini vision de notre histoire alimentaire, une vision toute personnelle.

 

RENCONTRE avec le Dr. ROGER MUSSI, MEDECIN OSTEOPATHE et IMMUNO-NUTRITIONNISTE à PARIS (75014), qui TRAVAILLE DEPUIS DES ANNEES SUR LES INTOLERANCES ou HYPERSENSIBILITES ALIMENTAIRES. extrait site www.lagrandesante.com

Le Dr Roger Mussi a suivi des centaines de patients ayant fait le bilan des intolérances alimentaires depuis 2006, il  teste cliniquement la fiabilité et la reproductibilité d’un test de fabrication allemande (R-Biopharm), de type ELISA. Il est également spécialiste en médecine fonctionnelle, micronutritionnelle et médecine prédictive.

Il énonce pour nous les grandes conclusions de sa pratique sur les intolérances immunitaires alimentaires, qui entrent dans le cadre de l’immuno-nutrition.

Tout aliment, quel qu’il soit est un corps étranger, et à ce titre, fait l’objet d’un « contrôle systématique par notre système immunitaire ». Il sera alors jugé soit comme substance amie, donc parfaitement « tolérée», soit comme substance  ennemie  car « mal toléré ».  Dans ce cas, cela se traduit au test par une sécrétion accrue d’anticorps IgG, et il s’ensuit une inflammation sur toute la muqueuse de l’intestin grêle. Il s’agit d’une réaction d’allergie retardée de type 3, source de  pathologies chroniques, qu’il ne faut pas confondre avec les allergies de type 1 immédiates (prurit, éternuements, jusqu’à l’œdème de Quincke, voire choc anaphylactique), médiées par d’autres anticorps, les IgE et qui constituent le vaste domaine de l’allergologie.

En résumé, on parlera d'intolérances alimentaires (bien que le terme d'intolérance devrait être réservé à des réactions ne faisant pas intervenir le système immunitaire) dans le cas des allergies de type 3 avec sécrétion excessive d'IgG, pour éviter  toute confusion avec les allergies de type 1 (médiées par les IgE).

Nous noterons, parmi les nombreuses données recueillies, les quelques points suivants :

Le système digestif est le premier touché par les processus inflammatoires survenant sur toute la longueur de l’intestin grêle: combat « antigène (aliment) et anticorps (IgG). Le patient se plaint de ballonnements de flatulences, de diarrhées, de constipation ou alternance des deux.  Le métabolisme est secondairement perturbé, peuvent apparaître des symptômes comme  de la prise ou perte de poids, des symptômes sinusaux, des migraines,  des douleurs  musculaires et /ou articulations, des problèmes de peau (eczéma, psoriasis, acné) et souvent une grande fatigue inexpliquée.

  • Il semble que ce soit les aliments les plus modifiés dans leur nature qui créent le plus d’intolérance.
  • Plus on s’expose aux intolérances  dans le temps, plus on en crée, car l’intestin  est de plus en plus lésé et de plus en plus fragile. On parle de « Leaky gut syndrom » ou syndrôme de l’intestin irritable. Il semble aussi être à  l’origine de certaines pathologies auto-immunes.
  • Les produits laitiers, le gluten, les œufs sont les intolérances les plus répandues, les « Big Three », ou les "Trois familles majeures" comme les appelle le Docteur Roger Mussi.
  • Au test allemand, dans près de 50% des cas (plus de 750 tests), le gluten est retrouvé positif. Les patients ne sont pas des malades coeliaques pour autant, mais des intolérants partiels au gluten, concept totalement ignoré. Pourquoi ? parce que les tests sérologiques (sérologie gluten) des laboratoires français effectués chez ces patients sont négatifs dans près de 99% des cas. Les tests biologiques validés en France ne diagnostiquent donc que des malades coeliaques ou très proches de l’être. Le Docteur Roger Mussi met donc en évidence ce qu’il dénomme une Intolérance partielle au gluten, qui semble toucher environ 50% de la population, ce qui n’est pas rien.
  • Les bébés peuvent présenter des intolérances, même souvent, mais il est difficile de les tester car leur système immunitaire est immature jusqu’à l’âge de 4 ans. Dans ce cas, on teste la mère et on adapte en fonction des résultats.
  • En cas d’intolérance alimentaire, la digestion absorbe une grande énergie, le patient est fatigué de subir ces attaques inflammatoires qui consomment beaucoup d’énergie. Les aliments supposés lui donner de l’énergie, au contraire, lui en enlèvent. Et on peut le comprendre : l’intestin grêle mesure 6m de long. Déplissé, sa surface est de 35 m2, et c’est sur cette énorme zone qu’à lieu le conflit entre les aliments devenus allergènes et notre système  immunitaire (les immunoglobulines IgG), déclenchant l’inflammation qui fait le lit des maladies chroniques. Une grande partie de notre armée est alors occupée à gérer les conflits « antigènes-anticorps », les microbes et les virus ont la voie libre, d’où la fréquence des pathologies infectieuses, notamment des voies aériennes supérieures (et utilisation des antibiotiques qui pourraient être économisés !).
  • Le Dr Jean Seignalet avait imaginé que notre alimentation contemporaine présentait des aspects toxiques et déclenchait des réactions immunitaires débouchant sur des pathologies, mais il ne disposait pas encore de cet outil de diagnostic récent. Son régime excluait, entre autres, le gluten et les produits laitiers pour tous. Géniale intuition,  mais régime drastique et sévère, qui manquait de personnalisation, car près de 50% des malades ne sont pas intolérants au gluten, et 65% ne le sont pas non plus aux produits laitiers.

Le Docteur Mussi précise :

Quatre facteurs apparaissent pour lui primordiaux au regard de la santé d’un individu :

1)      Les prédispositions génétiques individuelles

2)      Le stress et l’équilibre émotionnel de chacun

3)      La pollution en général (intoxication par les métaux lourds, xénoestrogènes etc.)

4)      L’alimentation et les intolérances immunitaires alimentaires (qui sont en elles-mêmes déjà une forme de pollution).

Le Drocteur Mussi conclut :

« En nutrition, on ne devrait pas généraliser comme cela est fait.
Exemples : « cinq fruits et légumes par jour pour tous ou trois produits laitiers par jour ».
Si cela est vrai statistiquement (il est donc justifié de le dire) pour l’ensemble de la population, cela peut devenir délétère pour un individu pris isolément.
Notre système immunitaire décide pour nous de ce qu’il faut que nous consommions ou pas.
Il faut absolument personnaliser notre alimentation. L’immuno-nutrition sera, dans un avenir proche, nous l’espérons, une clé et le gage d’une pleine santé et partie intégrante de la médecine prédictive personnalisée. Pour moi, il n’y a pas de bons et mauvais aliments pour tout le monde, il y a des bons et mauvais aliments pour chaque individu. »

  [youtube]http://youtu.be/maal3S2pw0E[/youtube]

LE BILAN DES INTOLERANCES ALIMENTAIRES

Un  bilan sanguin est réalisé qui vise à déterminer pour chaque personne  les aliments pour lesquels son système immunitaire de défense  va réagir  par la sécrétion d'immunoglobulines de type IgG (immunoglobulines de type G).Ce test est réalisé par un certain nombre de laboratoires (liste non exhaustive en fin d’article), il n’est pas validé ni remboursé en France (il l’est partiellement en Allemagne sur prescription) et son coût est fonction du nombre d’aliments testés et des techniques utilisées. Certains laboratoires proposent des panels différents de 10, 20, 50, 90,134, 180 et 270  aliments, additifs et conservateurs compris pour les plus complets.

Le laboratoire ImuPro, hautement spécialisé et à la pointe de recherches dans ce domaine, et qui pratique ce test à partir dela technique ELISA (Enzyme Linked Immuno Absorbent Test) répond à nos questions. Des réponses scientifiques et biologiques à nos interrogations.  Environ 200 médecins en France utilisent leurs tests assez régulièrement, 1500 l'ont au moins pratiqué une fois.

 Est-ce que l’intolérance alimentaire touche beaucoup de monde ?

La prévalence de réactions immunologiques vis-à-vis des aliments n'est pas connue. Il semble cependant qu'elle soitt très élevée et sans cesse croissante. L'hypersensibilité a tendance à s'étendre à un nombre croissant d'aliments en fonction de l'âge de l'individu. De nombreuses personnes ont une intolérance alimentaire sans même le savoir… Selon la British Allergy Foundation, 45 % de la population en Europe et aux Etats-Unis serait atteinte d'une intolérance ou hypersensibilité alimentaire. Les allergies alimentaires classiques (IgE spécifiques) seraient impliquées dans seulement 3 % de ces cas.

Qu’est-ce qu’une intolérance alimentaire, ou hypersensibilité ou allergie de type 3 ?

Le terme scientifique qui devrait être utilisé est celui d'hypersensibilité alimentaire, le terme intolérance devant être réservé, selon les spécialistes, à des manifestations ne faisant pas intervenir le système immunitaire.C'est le cas en particulier de l'intolérance au lactose qui est une intolérance enzymatique par déficit d'une enzyme, la lactase.. Le terme intolérance alimentaire ( hypersensibilité ou allergie retardéede type 3) est tout de même utilisé car mieux compris par le public et surtout ne doit pas être confondu avec l'allergie classique ou allergie immédiate de type 1 !  L'allergie de type 1 constitue un mécanisme de défense de l'organisme vis-à-vis d'une substance inoffensive. Des réactions rapides (10 à 15 mn) qui se manifestent, parfois  intensemment, telles que des gonflements des lèvres,  une éruption cutanée, des plaques rouges sur le visage, des crises d'éternuement ou une sensation de suffocation de la gorge (oedème de Quincke), jusqu'au risque de choc anaphylactique, sont des signes typiques d’allergie immédiates de type 1 médiées par des anticorps IgE. Les réactions surviennent, de façon générale, dans un laps de temps relativement court après la consommation de l'aliment en cause. Ainsi, une allergie alimentaire est facilement reconnaissable. Les allergies alimentaires classiques (IgE spécifiques) sont peu fréquentes et ne concernent qu'un faible pourcentage de la population. Le test des intolérances alimentaires ne met pas en évidence ce type d'allergie mais les hypersensibilités ou intolérances alimentaires qui sont des allergies retardées (de 3 heures à 4 jours après l'absorption de l'aliment) qui se manifestent sournoisement, à bas-bruit et qui, selon la durée d'exposition, sont à l'origine de certaines pathologies chroniques.

Que recherche le test ?

 Dans le test d'intolérance alimentaire, ce qu’on recherche, ce sont des anticorps, ici IgG et non plus IgE, et qui sont spécifiques à divers aliments. Ces intolérances sont très fréquentes et se développent au fur et à mesure de la vie d'un individu et souvent de façon spontanée. Les symptômes d'une intolérance alimentaire sont, contrairement à l'allergie, extrêmement variés, tout en pouvant également  ressembler à ceux d'une allergie. Ils se manifestent plutôt plusieurs heures ou jours après l'ingestion des aliments. Il est ainsi possible que vous soyez intolérant, par exemple, à la laitue, aux tomates, aux pommes de terre, au yaourt et lait de vache, etc., en réalité vous n’êtes pas intolérant à l’aliment entier mais à une protéine spécifique de cet aliment. Si votre muqueuse intestinale rentre en contact avec cet aliment, ce contact provoque une activation de votre système immunitaire. S’ensuivent des changements métaboliques avec, comme conséquence, l'apparition de problèmes de santé – sans que vous en ayez conscience dans l'immédiat.  Pour la plupart des gens, le lien entre maladies et alimentation n'est pas perçu. Le but du test est d'établir ce lien.

Une allergie n’est pas une intolérance

 Les allergies classiques sont caractérisées par la présence d’anticorps IgE qui induisent la libération de facteurs de l’inflammation comme l’histamine et qui déclenchent des pathologies aigües avec manifestation immédiate (quelques minutes à quelques heures). Les intolérances, elles, sont caractérisées par la présence d’anticorps IgG, elles sont à l’origine d’une porosité intestinale et sont responsables de pathologies chroniques avec manifestations retardées.

Comment peut se  manifester une intolérance alimentaire, sur l'évolution à plus ou moins long terme et selon certaines prédispositions génétiques ? Possiblement sur les différents  systèmes et métabolismes suivants:

  • GASTRO-INTESTINAL :  constipation, diarrhée, alternance diarrhée/constipation,  ballonnements, flatulences, colon irritable ou colopathie fonctionnelle ( troubles fonctionnels intestinaux), reflux gastro-oesophagien, nausées et vomissements, crampes abdominales et coliques, maladie de Crohn, recto-colite hémorragique, maladie coeliaque (intolérance totale au gluten)
  • PEAU et PHANERES : urticaire, eczéma, dermatite atopique et dermatite herpétiforme, acné, psoriasis, rougeurs, peau sèche, démangeaisons
  • SYSTEME NERVEUX CENTRAL : céphalées et migraine, vertiges et pseudo-vertiges, troubles de la concentration, somnolence, dépression, hyperactivité chez l'enfant, autisme, boulimie.
  • APPAREIL RESPIRATOIRE: Troubles respiratoires, rhinite, sinusite, asthme, otite, toux, enrouement, obstruction nasale par mucosités
  • APPAREIL LOCOMOTEUR :  douleurs articulaires, musculaires, tendinites,  fibromyalgie, crampes musculaires, pathologies auto-immunes à expression articulaire et péri-articulaire (spondylarthrite ankylosante, PR).
  • YEUX : Sécheresse des yeux, larmoyants, rougis, paupières enflées, collées
  • SYSTEME ENDOCRINIEN : Diabète de type I, obésité et diabète de type II, thyroïdite, maladie d'Hashimoto
  • APPAREIL CARDIOVASCULAIRE : Hypertension artérielle, athérosclérose
  • SURPOIDS et FATIGUE CHRONIQUE

Une association entre une réaction inflammatoire, une réponse IgG anti-antigènes alimentaires et différentes maladies chroniques telles que l'arthrite rhumatoïde, l'eczéma atopique, le diabète de type I, des troubles digestifs chroniques ainsi que l'obésité et le diabète de type II, a été établie.

[youtube]https://youtu.be/-pu6gcS_m6Q[/youtube]

Comment et pourquoi apparaît une intolérance alimentaire ?

Ce que l’on sait aujourd’hui :

Une stimulation continue du système immunitaire suivie d’une réaction inflammatoire engendrée par l'ingestion répétée et continue des aliments à risque sont à l’origine d’une intolérance alimentaire. Ces intolérances perturbent le microbiote( flore) intestinal et la fonction intestinale: la membrane intestinale devient poreuse et hyperperméable : les aliments responsables ne sont pas complètement assimilés et les résidus partiellement digérés, traversent la membrane, qui a perdu son rôle de barrière filtrante, et mobilisent votre système immunitaire. Ces résidus sont reconnus et attaqués en tant que corps étrangers. Votre système immunitaire est fortement mis à contribution pour se défendre contre ces intrus et votre organisme s’affaiblit par mobilisation excessive du système immunitaire dans la sphère alimentaire. Ces attaques qui peuvent être quotidiennes finissent par conduire à des lésions et des inflammations chroniques dans certains tissus et à l'apparition de maladies inflammatoires, voire auto-immunes et à des phénomènes d'allergie et d'hypersensibilité. Les intolérances résultent souvent de l'interaction de différents éléments. Ceux-ci comprennent :

– Les habitudes alimentaires souvent très monotones

– La production industrielle d'aliments

– L’alcool ou des expositions chroniques

– L’âge du premier contact avec l’antigène

– La nature et la dose de l’antigène

– La fréquence d’administration (chronicité)

– Le stress et les facteurs environnementaux

– Les agents infectieux pathogènes et les infections intestinales qui jouent un rôle dans la dysbiose (pertubation du microbiote intestinal) et  la perméabilité de l’intestin grêle, notamment l'escherichia coli, le clostridium et le candida albicans.

– Les médicaments notamment les antibiotiques, les anti-inflammatoires et la cortisone.

– La prédisposition génétique

– Le statut immunitaire de l’hôte

– Les sports intensifs par phénomènes d'hypoxie/perfusion.

Quelles sont les caractéristiques et le principe du test ImuPro que vous êtes seul à pratiquer ?

Le test ImuPro est le résultat d’études scientifiques qui mettent en évidence le rôle de l’alimentation et du système digestif sur l’apparition de maladies chroniques. Avec le test ImuPro300, il est possible d’établir un lien entre certains aliments et certains problèmes de santé spécifiques*. Cette analyse est basée sur un mécanisme naturel qui se déroule dans notre organisme. Le système immunitaire a pour but de protéger l'organisme contre les maladies. Pour assurer cette protection, le système immunitaire produit, entre autres, des anticorps. Ces anticorps reconnaissent rapidement des agents pathogènes, les fixent et signalent leur présence au système immunitaire. Le système immunitaire possède la capacité remarquable de produire plusieurs centaines de milliers d'anticorps différents les uns des autres, où chacun, de façon spécifique, ne reconnaît qu'un seul organisme pathogène ou antigène. Cette reconnaissance fonctionne selon le mécanisme de la clef sur la serrure. L'anticorps ne se fixe qu'à l'antigène qui lui correspond et y reste attaché de façon durable.

C'est exactement ce principe qui est utilisé au laboratoire. Des constituants alimentaires qui ont été purifiés par des procédés chimiques sont fixés à la surface de petites cupules (microcupules). 270 cupules différentes sont nécessaires pour la réalisation du test ImuPro 300 – chaque cupule est pourvue de constituants alimentaires différents. Ces cupules sont chacune remplies avec une faible quantité du sang préalablement traité. Si des anticorps spécifiques contre des aliments sont présents, ceux-ci se fixent aux constituants alimentaires concernés. Cette liaison est mise en évidence par l'intermédiaire de plusieurs réactions successives. Des appareils de mesure très sensibles déterminent la quantité des anticorps qui ont été fixés. Ce sont les anticorps de la famille des IgG, présentes lors d'une intolérance alimentaire, qui sont recherchées dans le sang. Comme une multitude d'aliments peut être impliquée dans une intolérance alimentaire, il est important de doser des IgG spécifiques vis-à-vis d'un grand nombre d'antigènes différents pour pouvoir établir un profil immunitaire personnalisé et individuel.

* La méthode classique et de référence de diagnostic de l’hypersensibilité alimentaire, très différente du test ImuPro consiste est un test de provocation oral en double aveugle avec contrôle placebo (DBPCFC) (Pascual et al 2000 ; Sullivan, 1999). Cette méthode présente deux grands inconvénients : elle ne peut être effectuée que par du personnel spécialisé disposant d'un équipement d'urgence pour traitement de choc anaphylactique, uniquement en milieu hospitalier. Par ailleurs,  les patients doivent présenter un bon état général.

Comment se présentent les résultats ?

Les résultats expriment l’intolérance sur une échelle de 0 à 4 : 

LA CLASSE 0
signifie qu’il n’existe aucune intolérance contre l’aliment testé. Aucune restriction de consommation n’est nécessaire.

LES CLASSES 1 – 2
signifient qu’il existe une intolérance alimentaire contre ces aliments, mais encore à faible titre. Aliments à éviter pendant au moins 8 à 16 semaines.

LES CLASSES 3 – 4
indiquent une forte intolérance alimentaire contre les aliments testés. Aliments à éviter impérativement pendant 32 à 52 semaines ou plus.

Liste des aliments testés : http://www.intolsante.com/documents/intolerance-alimlentaire-aliments-testes.pdf

Comment le patient doit-il procéder ?

 Votre sang constitue le point de départ. Pour effectuer le test ImuPro 100 (90 aliments, conservateurs, additifs), 200 (180 aliment, conservateurs, additifs) ou 300 (270 aliments conservateurs, additifs), il suffit d'une simple prise de sang en laboratoire d'analyses. Le sang est ensuite acheminé vers le laboratoire qui prend en charge l'analyse. Celle-ci est pratiquée pour définir votre profil immunologique selon le nombre d'aliments choisi (90, 180 ou 270).

Comment se présentent les résultats pour le patient ?

 Il recevra un profil personnalisé qui indiquera :

– La liste des aliments testés pour lesquels le sujet est tolérant

– La liste des aliments pour lesquels le sujet présente des intolérances, répertoriées par degré croissant d’importance (de la classe 1 à la classe 4)

– Les recommandations générales concernant le principe immunitaire d’intolérance et la présentation du principe de la rotation alimentaire. Ces dernières recommandations sont associées à un tableau personnalisé (répertoriant uniquement les aliments individuellement tolérés par l’organisme) qui guide le sujet dans le choix des aliments.

– Une analyse détaillée des intolérances alimentaires décelées qui passe en revue successivement les différentes familles alimentaires (viandes, produits de la pêche, produits laitiers, céréales, fruits et légumes…) ; ainsi que les autres aliments à éviter ou à surveiller (même famille ou aliments comprenant souvent tel ou tel aliment).

– Des recommandations individuelles visant à expliquer et détailler les mesures appropriées : selon le degré d’intolérance, le temps d’abstinence recommandé pour chaque aliment…

– L’alimentation alternée selon le principe de la rotation avec des aliments tolérés : cette partie du rapport précise les étapes utiles pour réorganiser l’alimentation, précisant trucs et astuces pratiques au quotidien, délivrant des conseils diététiques et nutritionnels simples et faciles à appliquer.

– Les questions-réponses d’ordre général : relation entre dépendance et intolérance, validité dans le temps du test, problématique courante autour du lait, avantages de la rotation… Le rapport est accompagné d’un livre de recettes personnel (compte tenu des intolérances), source d’inspiration pour votre cuisine.

Comment faire face à l’intolérance au quotidien ?

Ne vous laissez en aucun cas décourager par le résultat du test et par l'éviction nécessaire de certains aliments pendant une période définie. Vous allez rapidement prendre conscience des réactions positives et noterez rapidement une amélioration de votre santé. De plus, les intolérances alimentaires ne persistent pas nécessairement indéfiniment. Ainsi, vous pourrez recommencer à consommer des aliments que vous avez dû éviter pendant une période plus ou moins longue. Ainsi, le changement de régime alimentaire peut être facile, cependant, dans des certains cas, il peut représenter un problème majeur, surtout si un changement important des habitudes alimentaires favorites s'avère nécessaire. Il faut être conscient de ces difficultés potentielles avant de prendre la décision d'effectuer le test. Les améliorations rapides en termes de santé et en termes de vitalité permettent souvent de percevoir les changements de façon positive.

Comment faire en pratique ?

 PHASE 1 : D’ÉLIMINATION DE L’INTOLÉRANCE (« DRAINAGE ») :

• Evitez tous les aliments qui présentent une intolérance (classification de 1 à 4) pendant une période plus ou moins longue selon l’intensité de l’intolérance

• Respectez le principe de la rotation (cycle de 5 jours) pour éviter de nouvelles intolérances et la consommation du même aliment sans le savoir

• Respectez une hygiène alimentaire : choisissez des aliments les plus naturels possibles, à savoir pas de plats précuits, pas de sauces prêtes à l’emploi…

PHASE 2 : UNE ALIMENTATION QUOTIDIENNE SUR MESURE

• Suite à cette première phase, gardez une alimentation équilibrée. La rotation garantit une alimentation variée. La rotation devient surtout intéressante après 10 semaines, puisque vous pourrez de nouveau consommer la plupart des aliments. Après la phase d’élimination, la rotation devient nettement plus facile.

• Si vous maintenez le cap, vous éviterez des irritations de votre système immunitaire et l’apparition de nouvelles intolérances, ceci vous garantira probablement une bonne protection contre des maladies chroniques.

• La rotation devra devenir le fil rouge dans vos habitudes nutritionnelles. Ainsi, vous réduirez le taux d’IgG anormalement élevés dans le sang, vous éviterez la formation de nouvelles intolérances et de carences nutritionnelles.

IL EST IMPERATIF D' ASSOCIER DANS TOUS LES CAS ET CONJOINTEMENT AUX EVICTIONS ALIMENTAIRES  ET AUX PRINCIPES ENONCES CI-DESSUS LE TRAITEMENT DE L'HYPERPERMEABILITE DE LA MUQUEUSE INTESTINALE.

Quels sont les effets du test ?

Les résultats sont différents d'une personne à l'autre. Ne vous attendez pas à une réponse universelle, mais à une solution personnelle. Le changement de vos habitudes alimentaires est dépendant du nombre et de la nature des aliments contre lesquels vous réagissez, ainsi que de l'intensité de votre réponse individuelle. Le taux d’IgG anormalement élevé va diminuer et les effets sur votre santé vont vite se faire ressentir.

EFFETS SUR LES PATHOLOGIES

Régularisation du poids (par normalisation de la muqueuse intestinale et des échanges métaboliques).

Diminution voire disparition :

– des troubles fonctionnels intestinaux et circulatoires

– des céphalées et migraines

– des inflammations tendineuses, articulaires et ligamentaires

– des problèmes de peau (urticaire, eczéma, psoriasis)

– de la fatigue chronique et de  la fibromyalgie

– des problèmes ORL (congestion nasale, rhinite etc.)

Autres :

– Prévention du diabète et de certaines maladies auto-immunes.

– Amélioration de l'état clinique notamment:  chez les dépressifs,  les enfants autistes, les boulimiques

– Réduction ou arrêt de la thérapie médicamenteuse aux effets contraignants dans certaines affections

– Amélioration des défenses immunitaires vis à vis de certaines maladies infectieuses

– Bien-être général

– Récupération musculaire, amélioration des performances chez les sportifs

– Récupération intellectuelle et concentration

– Renforcement du psychisme

– Réduction des risques liés à l’environnement

– Prévention du vieillissement

Laboratoires

Quelques laboratoires proposant un dépistage des intolérances alimentaires (liste partielle) :

Le laboratoire Barbier à Metz pratique le test ImuPro (technique Elisa) : c’est une marque déposée qui propose un test sur des anticorps IgG de 90, 180 ou 270 aliments ainsi qu’un accompagnement personnalisé à l'aide de deux fascicules remis au patient. Un service de conseil téléphonique est proposé suite au test et compris dans le prix.
Pour plus de renseignements : www.intolsante.com

Le test Immuscreen 134, utilise les mêmes réactifs qu'ImuPro (technique Elisa), pour tester 134 aliments (Laboratoire Probio: Notre-Dame des Champs et Saint-Sulpice Paris 75006 et Roman Païs Nivelles-Belgique)

Autres laboratoires

Paris : Zamaria, Cohen, Nataf.

Luxembourg : les Laboratoires Réunis

A LIRE :

Dr Roger Mussi, Je mange ce qui me réussit. Le guide pour repérer et soigner toutes vos intolérances alimentaires, Editions Flammarion, 2015

Dr Dominique Rueff, L’immunonutrition, se nourrir selon son immunité, Ed François Xavier de Guibert, 2007

Dr Jean-Pierre Willem, Les intolérances alimentaires – Je ne veux plus être malade !, Guy Trédaniel éditeur, janvier 2012

Dr Jean Seignalet, L’alimentation ou la troisième médecine, Eds François-Xavier De Guibert, 2007, rééd. Ed. du Rocher, 2012

Dr Georges Mouton, Ecosystème intestinal et Santé optimale,  Ed. Marco Pietteur, 2004

Dr Raphaël Nogier et Pierre Magnin, L'alimentation personnalisée : Allergies et intolérances alimentaires, Comment adapter son alimentation grâce au signal vasculaire, Sully Ed., 2012

Jean-Marie Magnien, Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet, Thierry Souccar Ed., 2013

Jacqueline Lagacé, Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l‘alimentation, Thierry Souccar Ed, 2011

Dr Michel Lallement, Les clés de l'alimentation santé. Intolérances alimentaires et infllamation chronique, Editions mosaïque-santé, 2012